kieran & eloysia ★ into the fire.

Il n'était que deux heures de l'après midi, le ciel était couvert de gros nuages gris prêts à nous tomber sur la tête pourtant ça ne m'avait pas empêcher de me rendre au parc d'abbey mount village. Je ne savais pas pourquoi, pourquoi j'étais venue ici alors que je savais qu'il pouvait être là à tout moment, prêt à me sauter à la gorge. Je pris mon cou de mes deux mains, instinctivement, un geste de défense inutile si il avait été là. Je baissa alors la tête pour porter attention à mon sac installé à côté de moi. Je m'étais installé sur un petit coin d'herbe peu humide sur une couverture que j'avais trouvé dans le grenier de chez moi. Elle était trouée à cause des bestioles qui avaient résidés là haut. Depuis quelque temps déjà, la maison dans laquelle j'habitais n'était plus que l'ombre d'elle même, elle tombait littéralement, je prenais toujours de gros risques en continuant d'habiter là ba mais en même temps où j'irais dormir sinon ? Chez ma meilleure amie ? J'avais bien trop peur pour sa vie, ainsi que des autres personnes que je côtoie il ne le savait pas encore mais en me parlant où en me serrant dans leur bras, ils s'imprégnaient de mon odeur ce qui pouvait leur être fatale. Je fouilla alors dans mon sac cherchant mon appareil photo. Une passion, capturer des moments clés de la vie des gens, ce n'était pas leur voler leur petit moment de bonheur, je les capturer pour qu'ils soient éternels. Je le trouva alors et me mis à prendre toute sortes de photos. Le clic de l'appareil résonnait dans ma tête, ça m'apaisait et il réussissait à me calmer. « Magnifique » murmurais-je pour moi. Ces photos allaient vraiment être splendide. J'hésitais même a en faire des doubles en noir et blanc. Je souris.

« Bonjour Eloysia. » Je sursauta et me retourna vers cette voix. « Oh bonjour madame, comment allez vous aujourd'hui ? » Je baissa mes mains, elles atterrirent sur mes jambes repliés sur elle même, mon appareil photo dans le creux que formé mes deux jambes. « Oh et bien à part ce temps peu sympathique, ça va très bien. » Je souris en hôchant de la tête, c'est vrai que si la pluie commençait à tomber, on serait tous mal. « Oui espérons qu'il ne pleuve pas ! » « Oui, oh je vois que tu as repris la photographie » « Je n'ai jamais arrêté à vrai dire, mais je ne sais pas aujourd'hui j'avais envie de le sortir de sa pochette. » Je me cala et la prit en photo en lui demandant un sourire « cheeese » Je ris doucement « C'est dans la boîte, je vous la ferais parvenir si vous voulez. » « Oh oui je veux bien jeune fille. Bon je dois partir, Isabelle va s'impatienter. » Je lui souris en lui faisant signe de la main alors qu'elle s'éloignait de moi. Bonne initiative. Je soupirais. Je regardais aux alentours. Il n'était pas là. « Reste loin de moi toi. » Mon regard se porta sur un homme, grand brun et très musclé, je ne savais pas pourquoi il me regardait comme ça. Je rangea mon appareil photo dans mon sac me leva et m'apprêtait à prendre la couverture pour la pliais quand soudain mon pied butta dans une grosse pierre que je n'avais pas vu, je tomba à la renverse. Tout fut noir quelques instants, ma tête était complètement sonné et ma vue était brouillé comme si il y avait de la buée tout autour de moi. Quand je repris mes esprits l'homme que j'avais vu quelques minutes plus tôt était à côté de moi. Je le regardais surprise. « Qu'est ce qu'il s'est passé ? »

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Le temps n'était pas au beau fixe, mais cela reflétait à merveille l'intérieur de mon être. Comment pouvait-on encore s'occuper de futilités alors que l'on est incapable de dire si l'on sera en vie demain ou pas. Les derniers jours qui s'étaient écoulés n'avaient pas été des plus réjouissants, ma vie se résumait simplement à la chasse. J'avais été formé pour faire ça et je me rendais compte que dans ma vie il n'y avait plus que ça qui comptait, je n'étais pas capable de penser à autre chose, pas capable de faire attention à toutes ces personnes que je suis censé sauver. Comment pouvais-je protéger quelqu'un sans même lui parler ou sans essayer de savoir ce qu'il se passe dans leur vie. Les humains ont d'autre préoccupations, bien qu'ils soient au courant de l'existence de toutes ces choses qui nous entourent ils font comme si cela n'existaient pas et qu'ils pouvaient vivre une vie normale.

La soirée avait été longue et ce n'était que sur les coups de midi que je me réveillai. J'avais pris l'habitude de ne pas me lever tôt, j'avais du apprendre à vivre la nuit et dormir le jour comme le font les vampires, mais lorsque je me réveillais en pleine journée j'avais la possibilité de sortir. En règle général je ne faisais pas grand chose, je perfectionnais mes armes ou je mettais au point de nouvelles stratégies. La cuisine exhalait différentes odeurs tout aussi alléchantes les unes que les autres. J'engloutis autant de choses que je puis le faire en un temps record afin de prendre des forces et je remontais en courant dans ma chambre afin de me préparer. Ce jour là j'avais décidé de changer mes habitudes et d'aller courir dans le parc, un petit entraînement ne pourrait pas me faire de mal, après tout nous avons beau être particulièrement doués dans toutes les techniques de combat que l'on nous enseigne nous oublions bien souvent d'entretenir ces connaissances et notre force physique. Beaucoup d'entre nous se contentent de se reposer sur leur pouvoir et oublie le combat au corps à corps – bien qu'il faille avouer que face à un vampire le combat au corps à corps est très déséquilibrer – et c'est pour cela qu'aux alentours de deux heures de l'après midi je me dirigeais vers le parc.

Tout en courant je regardais le monde autour de moi, tout paraissait calme, des familles mangeait tranquillement assis sur une couverture qui faisait office de nappe, des jeunes célibataires s'amusaient à lancer un frisbee à leur chien qui partait courir après comme un fou, comme si il était le plus heureux des animaux et au milieu de tout ça je remarquais une jeune femme, une jeune femme avec son appareil photo et un regard triste, ses pensées étaient elles aussi bien tristes, je faisais en sorte de ne pas les écouter, je n'aimais pas interférer dans la vie des gens, dieu sait à quel point je n'aime pas que l'on entende mes pensées alors je fais en sorte de ne pas me laisser aller à écouter les pensées des autres. Je m'arrêtai de courir lorsque je la vis, elle était là comme tous les autres mais on aurait dit qu'elle essayait de vivre par procuration, qu'elle prenait des photos de personnes heureuses pour se souvenir de l'effet que cela nous fait lorsque l'on ressent ce sentiment de bonheur qui nous envahit. C'est en la contemplant que je me rendais compte que moi non plus je n'avais pas ressenti ce sentiment. Je m'étais tellement investi dans ma mission que je n'avais pas appris à profiter de ma vie. Alors que, mon regard toujours posé sur elle, j'étais parti dans mes pensées son regard croisa le mien, sans m'en rendre compte cela faisait plusieurs minutes que je l'observais et cela eut l'air de l'inquiéter puisqu'elle rangea ses affaires et se leva afin de partir. Malheureusement la chance n'était pas de son côté et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire elle se retrouva face contre terre à cause d'un faux mouvement et d'une pierre mal placée. Alors qu'elle était allongée sur le sol je me dirigeai vers elle et l'aidait à se relever, je me sentais un peu coupable lorsqu'elle me demanda « Qu'est ce qu'il s'est passé ? » parce que je sentais que si je n'avais pas été là à la regarder elle n'aurait pas eu cette précipitation dans ses actes. « Je crois que tu t'es pris le pied dans une pierre et tu es tombée » Je pense que l'on devrait me donner un oscar pour ce genre de réponse. Après tout, quoi de plus évident que le fait qu'elle venait de tomber, non j'aurai pu lui demander si elle allait bien ou si elle avait besoin de quelque chose mais non je me contente de lui apprendre ce qu'elle sait déjà alors que sa question venait simplement du choc de la chute. Après tout il n'est jamais trop tard pour poser les bonnes questions mais cela montrait encore une fois que je côtoyais vraiment peu d'humains. « Vous allez bien ? » finis-je par ajouter avec un léger sourire en coin qui se voulait rassurant.

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En moins de temps qu'il s'était écoulé, je m'étais retrouvée par terre. Affalée sur le côté, mon bras était endolorit, une douleur lancinante me parcourait tout le bras pour finalement se répandre dans tout mon corps. Un mal de tête apparut si vite que ma vue s'était brouillé, j'avais des hauts le coeur comme si tout gouts avait disparut de mon organisme, je fus choquée par la rapidité de cet enchainement de mal à aise. Tout ça à cause d'une stupide maladresse de ma part, la prochaine fois que je prends peur je ferrais attention à ne pas croiser la route d'une stupide pierre. Une main sur mon front, je me releva tant bien que mal avec l'aide de mon autre main posé au sol qui m'offrait un appui, fébrile tout de même, il n'arrivait pas à me soutenir tant que ça. Lorsque je repris ma vision, je vis cette homme vu quelques secondes avant ma chute. « Qu'est ce qu'il s'est passé ? » Question stupide je savais ce qu'il s'était passé, j'étais tombée comme une masse par terre. Mais sous le choc ce fut la seule question stupide que je pus sortir. Je voyais comme des petites étoiles, un point noir apparut éclipsant toutes les petites étoiles qui étaient bien plus agréable que ce point noir tout flou. « Je crois que tu t'es pris le pied dans une pierre et tu es tombée » Perspicace dis donc. Je vis que c'est bras m'encadraient sans vraiment me touché. Je me frotta les yeux quelques secondes, lorsque je les rouvrit le point noir n'était plus là et les petites étoiles n'avaient pas réapparut. Bon point pour moi. « Vous allez bien ? » J'ai l'air d'aller bien ? Oh faite pourquoi je m'énervais contre lui ? J'étais tombée parce que je n'avais pas fait attention à ce que je faisais et à voir les personnes autour de moi - c'est à dire personne - il était le seul qui avait été attentif à ma chute. Je lui souris doucement en le regardant. « Dire que je vais bien serait mentir » Je me redressa un peu mais mon corps vacillait un peu, je m'arrêta quelques secondes, une nouvelle douleur se fit sentir dans mon bras, comme si j'avais reçut un coup de jus. « Mon bras me fait mal » Je le plia et le cola contre ma poitrine, cela ne m'aidait pas à guérir, encore un de ses réflexes d'humains. Je n'ai jamais compris la logique humaine. Quand un homme est mal en point il se met en position foetale, c'est ... bizarre. J'essayais tant bien que mal de me retenir, les larmes commençaient à venir et je ne voulais pas pleurer pourtant à ce moment là ça m'aurait aidé a oublier la douleur que je ressentais. « Vous voulez bien m'aider à me relever ? » je tourna la tête vers lui « Je crois que je vais devoir aller à l'hôpital. »

Je le regardais de plus près, il était proche de moi. Grand, brun. Je m'attardais sur ses yeux, d'un bleu azur un peu plus clair. Ils étaient beaux, je fus comme fascinée par ce regard, non j'allais pas devenir comme Bella a tomber follement amoureuse d'un inconnu. Bref. Je m'humidifia les lèvres, je commençais à avoir soif. De ma main valide, je la passa dans mes cheveux d'un geste gênée de l'avoir regarder comme ça, je tourna la tête et regarda droit devant moi. Je voulais vraiment me lever mais je ne pus, je ne me sentais pas capable de le faire toute seule et je doute qu'il veuille me porter. Je respirais profondément. Un. Deux. Un. Deux. Un. Deux. Respire, pense à autre chose qu'à ce fichu bras. « Mon appareil photo » je me retourna pour regarder où était mon sac, apparement il n'avait pas grand chose, je fouilla dedans et je le vis intact, je soupirais de soulagement au moins je n'avais pas perdu mes clichés.

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Je la regardais encore par terre, la douleur se sentait sur son visage, et sans même qu'elle réponde à mes questions je savais déjà qu'elle s'était bien amochée. De plus je savais parfaitement ce qu'elle pensait à ce moment là. Je passais pour un idiot à ses yeux qui ne savait pas quand il fallait se taire ou non. En même temps elle n'avait pas vraiment tort sur ce coup là. Finalement elle se radoucit, elle était en colère mais pas contre moi, mais plutôt contre elle même car elle avait été inquiétée par ma présence et qu'elle s'était précipitée pour rien. J'allais encore une fois commencer à m'en vouloir d'avoir provoqué sa chute mais elle ne m'en laissa pas le temps étant donné qu'elle répondit à ma question, « Dire que je vais bien serait mentir ». Elle n'avait pas totalement tort mais je ne pouvais pas rester sans rien dire devant elle, juste là à la regarder dans le blanc des yeux comme un idiot. Mais finalement alors qu'elle me regardait elle finit par ajouter que son bras la faisait souffrir, je me demandais presque comment elle avait réussi à se faire mal de cette façon alors que j'avais assisté impuissant à la scène. Je me mis à sourire, mais ses paroles n'étaient pas la cause de ce geste, ses pensées plutôt en étaient le déclencheur, ses pensées étaient plus que farfelues à un moment pareil et je trouvais ça apaisant de voir une personne qui avait l'air de savoir oublier la situation présente et de presque en rire, mais j'avais oublié l'espace d'un instant que les apparences sont bien trop trompeuses pour qu'on leur accorde un certain crédit. Je la regardais bouger du mieux qu'elle pouvait avant qu'elle ne m'adresse encore quelques paroles, « Vous voulez bien m'aider à me relever ? », je ne pouvais pas lui refuser une chose pareille, surtout que je me sentais un peu responsable mais je devais avouer que j'avais peur de lui faire plus mal qu'autre chose, j'avais souvent du mal à contrôler ma force et je ne voulais pas lui créer encore plus de soucis. Finalement je passais son bras que je supposais encore valide puisqu'elle ne le tenait pas fermement collé contre sa poitrine et le passait derrière ma nuque et l'aidais à se relever tout en s'appuyant sur moi. Pendant qu'elle se relevait tant bien que mal elle m'annonçait qu'elle devrait sûrement se rendre à l’hôpital, je n'aimais pas franchement cet endroit, je n'y étais plus allé depuis des années, car certains de mes amis inquisiteurs ont la faculté de guérison et me permettent d'éviter ce genre de visite mais sans vraiment comprendre pour quoi j'ajoutai « Vous voulez que je vous y accompagne ? Je me sens un peu coupable de cette chite... »

Cette réflexion parut la surprendre, et c'est à ce moment là qu'elle se tourna vers moi, mais en rencontrant mon regard, le sien avant plein de question se transforma en un regard beaucoup plus doux et mystérieux qui n'était pas forcément facile à comprendre en temps normal mais même si je ne voulais pas écouter ce qu'elle pensait de moi je ne pouvais pas faire autrement, le flot de pensées qui inondaient son cerveau à cet instant me parvinrent. Cet instant fut bref car elle se concentra immédiatement sur quelque chose d'autre, son regard s'attarda sur son sac, elle avait l'air de tenir plus à son appareil photo qu'à son bras. Il y avait des fois où je ne comprenais pas l'attachement des gens envers des objets futiles. Je ne savais pas pourquoi je me permettais de qualifier son appareil de futile, après tout il avait peut être une certaine valeur sentimentale pour elle et je ne pouvais pas me permettre de juger ces actes alors que je venais à peine de la rencontrer. « Vous préférez pas vérifier ça après être allé à l'hôpital ? Ca peut être grave ce que vous avez au bras. ». Je la regardais à nouveau dans les yeux et c'était maintenant à moi de me perdre dans les siens. Ce n'étais pas forcément un de ses regards qui nous captivent dès le premier regard comme ces yeux bleus pour lesquelles la première pensées est ''wahou t'as vu ces yeux ?'', non les siens ne faisaient pas partis de ce genre de regard, un joli vert parsemé de belles tâches marrons et ocres. Je la regardais comme si j'étais en train de compter la multitude de tâches dans ses yeux, je devais avoir l'air idiot à ce moment là, c'était une chose à laquelle je n'étais pas habitué, je n'avais déjà pas pour habitude de me lier avec les autres mais encore moins de me laisser aller à prendre du plaisir à autre chose que ma mission. La dernière fois que je m'étais autorisé à m'éloigner de ma mission les choses ne s'étaient pas réellement passées au mieux et il n'était pas question que cela recommence de si tôt.

“ Kieran and Eloysia. ” ▬ two persons. a meeting. « You’re in my veins, and I cannot get you out »

J'étais idiote, je l'avais en réalité toujours été. Même dans les pires moments je trouvais toujours une bonne façon de me casser la gueule sur quelque chose et me faire mal comme pas possible. J'étais vraiment impossible comme fille. Il fallait vraiment que je m'achète quelque chose pour que je sois plus adroite. Et voilà, je divague encore. C'est tout moi ça. Je demanda alors au jeune homme de m'aider à me relever. « Vous voulez que je vous y accompagne ? Je me sens un peu coupable de cette chute... » Il réussit à me sortir de mes pensées, à ne plus penser à lui. « Je veux bien oui, même si j'ai en horreur ces établissements là je crois que je dois vraiment y aller. » Je n'avais jamais été vraiment fan des hôpitaux, je n'aimais pas l'odeur qui emplissait mes narines à chaque fois que j'y mettais les pieds, j'étais alors prise de nausée et avait des envies de vomir. Puis voir tout ses malades, mon dieu très peu pour moi, ça ce dit stérile mais il faut voir vraiment. Bref. Je venais de regarder si j'avais toujours mon appareil photo - il était toujours intact, dieu soit loué - il ne me restait que ça. Tout les clichés que j'avais pris depuis ces quelques années était sur cette carte mémoire que j'avais durement chercher pour contenir des photos à revendre. Celles de ma petite soeur aussi. Elles y étaient toute. Je sentis mon coeur se serrer à l'intérieur de ma poitrine que je crus une seconde qu'il allait explosé. Lorsque je pensais à elle, les yeux de ce monstre, ce regard qu'il avait de poser sur moi me revenait en mémoire. « Vous préférez pas vérifier ça après être allé à l'hôpital ? Ca peut être grave ce que vous avez au bras. » Je souffla de soulagement, il venait de m'arracher à ce douloureux souvenir. Je tourna alors ma tête vers lui. Il m'aida à me relever. Je passa mon bras valide autour de sa nuque et me releva avec son aide. La tête me tournait. Une fois sur mes pieds, je cligna des yeux plusieurs fois. Bon sang je n'étais toujours pas remise de mes émotions pourtant avec l'habitude ça devrait vite passé non ? Je le croyais mais au vu du résultat pas vraiment en tout cas. « Merci beaucoup. » Je baissa le regard et vit mon sac par terre, je ne l'avais pas ramassé. Mais quel boulet. Je jura sans vraiment faire attention. « Bordel, j'ai oublié mon sac. » J'allais me baissait lorsque je m'arrêta soudain. Mon sang ne fit qu'un tour avant de se figer dans mes veines. Mon coeur s'arrêta soudain de battre.

Il était là. Très loin de moi mais il me regardait. Je le voyais avec son sourire en coin, son regard mesquin. Je sentis ma gorge se nouait et les larmes venir. L'image du corps de ma petite soeur me revint en mémoire. « Oh non pas lui. » je repris ma respiration mais elle était saccadée, j'avais beaucoup de mal à respirer. Je fermais les yeux deux secondes et lorsque je les rouvris, il n'était plus là. Dans un élan de peur je me fourra dans les bras de l'inconnu et me mit à paniqué. « Non pas lui. Oh non pas lui, il ... il ... » Je ne finis pas ma phrase. Je m'étais mise à pleurer sans le vouloir. Il devait vraiment me prendre pour une folle.

kieran & eloysia ★ into the fire.

« Je veux bien oui, même si j'ai en horreur ces établissements là je crois que je dois vraiment y aller. » je me rendais compte que bien des personnes ne supportaient pas cet endroit et à ce moment là j'étais heureux de ne pas avoir à y aller vu tout ce que les gens racontent au sujet de cet endroit. « Eh bien, avec tout ce que j'entends sur ce lieu je suis heureux de ne jamais y aller. » il y avait des choses dont je ne parlais pas souvent, et même si je n'avais pas honte de ma famille je n'aimais pas parler du fait que j'étais un inquisiteur. Mais alors que je pensais à ce petit détails ses pensées me tirèrent de ma réflexion. Ses souvenirs étaient si nets que j'avais l'impression de voir les images qu'elle voyait dans sa tête, il y avait quelque chose ou plutôt quelqu'un qui la terrifiait et les souvenirs étaient trop présents dans son esprit pour qu'elle ne soit pas apeurée. La force de sa peur était tellement importante que je ne pouvais pas passer à côté et faire comme si je n'étais au courant de rien.

Pourtant je ne savais pas comment aborder le sujet sans passer pour une fou et passer des heures à lui expliquer ce qu'il se passait dans ma vie et comme je ne suis pas du genre à m'étaler sur ma vie. Elle finit par se ressaisir au moment où je lui parlai de son sac. Elle allait le ramasser mais elle fut prise d'une crise d'hystérie, une grosse panique s'empara d'elle. Elle avait l'impression de voir la personne qui lui faisait tant peur, on aurait dit que tout autour d'elle l'effrayait à présent et si je ne l'avais pas compris lorsqu'elle commença à crier « Oh non pas lui. » il n'y avait pas de doutes possibles lorsqu'on l'entendait hurler à nouveau « Non pas lui. Oh non pas lui, il ... il ... » tout en se blottissant dans mes bras. Les gens autour de nous s'étaient mis à nous regarder avec un regard d'incompréhension, au début cela se voyait qu'ils pensait qu'ils croyaient que c'était de moi qu'elle avait peur mais en la voyant se fourrer dans mes bras leurs doutes s'envolèrent et ils commencèrent à croire qu'elle était simplement folle comme beaucoup de personnes en ces derniers temps. « Ne t'inquiète pas tout va bien maintenant il n'est plus là. » Par moment il était compliqué de gérer les émotions des autres en plus des nôtres. Alors que je m'efforçais de ne pas me laisser aller aux sentiments qui me rongeaient envers une créatures maléfiques je devais aussi endosser les sentiments des autres personnes.

Elle n'arrêtait pas de balbutier des ''pas lui'' et à commencer à me raconter ce qu'il avait fait sans pour autant aller bien plus loin que le fait que ce soit un monstre mais rien de plus ne sortait de sa bouche mais bien qu'elle ne dise rien je savais parfaitement ce qu'il en était. « Oui je sais, je sais ce qui est arrivé à ta sœur. » par moment les émotions des autres étaient trop grandes pour que je fasse comme si je ne les entendais pas et j'avais beaucoup de mal à ne pas laisser échapper des allusions sur ce que j'entendais mais cette fois j'en avais vraiment trop dit.